Comment aider mon enfant à manger de tout ?

Respecter la période de diversification alimentaire

Un bébé peut commencer à découvrir toutes les familles d’aliments entre 4 et 6 mois (pas plus tard), y compris ceux qui peuvent provoquer une allergie (œufs, arachides, poudre d’amandes ou de noisettes…). Pareil pour le gluten. En effet, on sait aujourd’hui que plus les enfants goûtent tôt ces aliments, plus ils développent leur tolérance à ces aliments.

 

Varier le plus tôt possible

Il est recommandé de débuter progressivement par les légumes, puis d’introduire les fruits, dans un second temps. Et par la suite, on n’hésite pas à proposer d’autres aliments, jusqu’à ce qu’il les apprécie (ou non). L’objectif est de créer une familiarité et d’élargir son répertoire alimentaire ! Plus il aura vu/goûté de nombreux aliments, moins il sera difficile 😊 Cela atténuera la phase de néophobie alimentaire quand il sera plus grand. Une étude récente a démontré que la qualité de l’alimentation d’un enfant à 3 ans et demi dépendait de la quantité de fruits et légumes (ainsi que la faible quantité d’aliments pauvres en nutriments) essayés avant 14 mois : plus la diversité de fruits et légumes essayés avant 14 mois est importante, plus la qualité de l’alimentation est bonne après 3 ans.

 

Servir de petites portions 

L’idéal est de commencer par de petites quantités. Proposez le plusieurs fois de suite. Parlez-lui de cet aliment, rassurez-le. Une fois que votre enfant a adopté un aliment sous une certaine forme, ne changez pas trop vite, laissez lui le temps de s’habituer, puis vous pourrez opter pour une présentation différente. Sinon, vous pouvez aussi essayer dans un autre contenant (assiette, bol, etc.).

 

Cuisiner avec lui

Vous pouvez faire participer votre enfant en cuisine dès son plus jeune âge. Il découvrira ainsi la nourriture avec tous ses sens. Votre enfant aura très envie de goûter le légume si vous l’avez acheté ou préparé ensemble (cuit, coupé, râpé, assaisonné, touillé…). Progressivement il deviendra un petit gourmet.

Donner l’exemple

Il est important que votre enfant vous voie manger des légumes ou des fruits, par exemple. Alors montrez-lui que vous les appréciez aussi 😊

 

Ne pas forcer

Même s’il refuse de goûter, la présence de l’aliment dans l’assiette d’un enfant a pour but de le voir, de le sentir, de le toucher, de l’entendre, de le croquer sous sa fourchette et, peut-être, de le goûter. L’apprentissage est en cours ! 😉

 

Laisser à votre enfant le choix dans une même catégorie d’aliments

S’il ne veut pas de concombre, laissez-le choisir des carottes ! C’est aussi une bonne manière de lui faire prendre conscience de la variété des produits (ou s’il refuse du fromage, proposez-lui un yaourt, par exemple). La variété se retrouve également dans les modes de préparation, les recettes. Essayez différentes cuissons, différentes présentations. Mettez aussi de la couleur dans les assiettes, des herbes, des épices…

 

Ne pas associer l’alimentation à la récompense ou la punition

Ce n’est pas le meilleur moyen de faire de l’alimentation un plaisir, et ce n’est pas très valorisant pour le plat « forcé ». Il vaut mieux éviter à la fois de féliciter un enfant qui a bien mangé, que de le punir ou de le réprimander s’il ne veut pas manger. Votre enfant aura vite compris qu’il a un énorme pouvoir sur vous par cette attitude de refus…

Si votre enfant ne mange pas, ne remplacez pas le plat refusé par un autre aliment, ne lui donnez pas autre chose pour compenser et ne cédez pas à la tentation du grignotage entre les repas.

Enfin, dernier conseil, ne cherchez pas à cacher à l’enfant que vous lui faites goûter quelque chose de nouveau car cela ne l’aide pas à apprécier la nouveauté.