Que penser de l’alimentation végétalienne pour un enfant de moins de 3 ans ?
On entend de plus en plus parler d’alimentation végétalienne. Qu’est-ce que c’est au juste ? Qu’elle est la différence avec l’alimentation végétarienne ? Et le régime végétalien est-il dangereux pour la santé des bébés ? Pourquoi ? On vous en dit plus dans cet article.
C’est quoi être végétalien ?
Une personne végétarienne supprime les aliments ayant nécessité la mort d’un animal. Elle consomme des œufs, des produits laitiers et du fromage, tout en excluant la viande et le poisson. Cependant, certains végétariens, appelés pesco-végétariens, incluent le poisson dans leur alimentation.
En revanche, une personne végétalienne ne consomme aucun produit d’origine animale : viande, poisson, œuf, lait, laitages, fromages, miel..
Cette alimentation conduit à des carences principalement en vitamine B12 qui se retrouvent uniquement dans les produits d’origine animale, et peut aussi entrainer des carences en calcium, zinc, fer, acide gras essentiel DHA (Acide docosahexaénoïque), vitamine D, iode.
Des conséquences pour la santé des enfants
Chez l’adulte, les carences peuvent être évitées par la supplémentation ou la consommation d’aliments enrichis. Chez l’enfant, la situation est beaucoup plus complexe et risquée. Les nourrissons et les jeunes enfants connaissent une croissance rapide, avec des besoins énergétiques et nutritionnels élevés, et des réserves limitées. Les régimes végétaliens à risque de carences, peuvent entrainer à chaque étape, de la préconception (via l’alimentation de la femme enceinte) jusqu’au développement de l’enfant, des conséquences irréversibles sur la croissance et le développement neurocognitif de l’enfant.
Durant la période de grossesse, un régime végétalien est déconseillé en raison des risques de carences qui peuvent nuire au développement du fœtus. Ce type de régime peut être contraignant et nécessite un suivi médical et diététique approprié pour garantir la satisfaction des besoins nutritionnels accrus durant cette période.
Pour les nourrissons exclusivement allaités, les niveaux de vitamine B12 et d’iode dans le lait maternel dépendent du statut nutritionnel de la mère. Une supplémentation pour la femme allaitante végétalienne, sur avis médical, est conseillé.
Le profil lipidique du lait maternel peut également être affecté par l’alimentation de la mère, en ce qui concerne les acides gras essentiels comme le DHA, qui se trouve dans les poissons gras et leurs huiles (sardine, saumon, maquereau, hareng).
En cas de non-consommation de poissons gras, la consommation d’huiles riches en oméga-3 (huile de colza, l’huile de noix, l’huile de lin, pressées à froid) permet au corps de synthétiser une petite quantité de DHA. Haut du formulaire Ces huiles doivent être consommées à froid, ajoutées à des plats après la cuisson ou utilisées dans des vinaigrettes, car elles sont sensibles à la chaleur. Une supplémentation chez la femme allaitante peut être envisagée sur avis médicale.
Si vous n’allaitez pas, seuls les laits infantiles peuvent couvrir les besoins nutritionnels de votre enfant. Il existe des préparations pour nourrisson (lait infantile) à base de protéine de riz formulées pour couvrir les besoins des nourrissons. Attention, les jus végétaux (jus d’amande, de soja, de riz, coco, etc …) ne répondent pas du tout à leurs besoins spécifiques ni à leurs possibilités métaboliques.
Etre accompagné
Compte tenu du risque de carences lié à ce type de régime et des potentielles séquelles qui peuvent persister même après traitement, il est fortement conseillé :
Pour la femme végétalienne et l’enfant :
- Dès le début de la grossesse, ou même avant si possible, et tout au long du développement de l’enfant.
- Effectuer un suivi médical approprié : dépistage des déficits ou des carences, surveillance du développement et détecter tout symptôme lié à une carence, ainsi que prescription d’une supplémentation adaptée si nécessaire.
Accompagnement par un(e) diététicien(ne) spécialisé(e):
- Évaluation des apports alimentaires afin de couvrir les besoins nutritionnels et déterminer si des supplémentations (sur prescription médicale) sont nécessaires. Accompagnement par un(e) diététicien(ne) spécialisé(e):
Attention toute supplémentation doit se faire sur avis médical, afin d’éviter le risque d’excès, qui pourrait avoir des conséquences graves sur la santé de la mère et de l’enfant.
En conclusion, Une alimentation végétalienne (« végan ») n’est donc pas recommandée durant ces périodes de besoins accrus, pouvant entraîner des conséquences irréversibles chez l’enfant.
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