Allergènes alimentaires : lesquels introduire et comment ?
Vous vous posez des questions sur l’introduction des aliments potentiellement allergisants chez le bébé ? Eh bien, depuis 2021, les choses se sont simplifiées car il est désormais recommandé d’introduire ces aliments réputés allergisants dès le début de la diversification alimentaire c’est-à-dire entre 4-6 mois. En effet, il n’est plus recommandé de retarder l’introduction des allergènes alimentaires majeurs que l’enfant soit à risque d’allergie ou non. Au contraire, les introduire tôt pourrait prévenir le risque d’apparition d’allergies plus tard, mais il est important de les donner régulièrement après leur introduction. Mais quels sont les allergènes alimentaires les plus courants et comment les introduire en toute sécurité et de manière sereine ?
Allergies alimentaires : les plus connues et comment les introduire ?
Les allergènes majeurs
Les allergènes les plus à risques, à introduire en priorité :
Les enfants atteint d’un grave eczéma sont à haut risque d’allergie aux arachides et/ou à l’allergie aux œufs.
Les arachides et les fruits à coque (amande, noix, noisette, pistache..) sont des aliments ronds, petits et durs. Pour éviter les risques d’étouffement, ils sont donc à introduire en poudre ou en purée non sucrée et non salée, mélangé dans la purée, la compote ou le yaourt.
Il est recommandé de les introduire un par un, en petite quantité pour tester la tolérance : commencer par une demi-cuillère à café puis augmenter a 1 cuillère à café. Une fois introduits, vous pouvez préparer ou acheter des produits du commerce contenant plusieurs fruits à coque et des arachides.
L’OEUF
Comme les aliments cités ci-dessus, l’œuf (bien cuit jaune + blanc) peut être introduit dès le début de la diversification alimentaire. Il peut être proposé au moment de l’introduction de la viande et du poisson, par exemple 2 fois par semaine.
Vous pouvez commencer par introduire l’œuf comme ingrédient. Certains enfants tolèrent l’œuf dans une recette mais réagissent à l’œuf cuit seul. Il est donc préférable de débuter par des recettes contenant des œufs (par exemple : gaufres, galettes, crêpes, muffins) avant d’intégrer l’œuf sous forme d’oeuf dur mixé ou d’omelette bien cuite.
LES PROTÉINES DE LAIT DE VACHE
Par contre, s’il est nourri avec un lait infantile, l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) peut apparaître dès les premières semaines de vie. L’APLV est la plus connue chez les bébés, elle guérit souvent pendant les premières années, mais certaines formes sont graves et/ou persistantes. Attention, en cas d’APLV, les laits d’autres animaux ne sont pas autorisés car il ya un risque d’allergie croisée.
Des laits infantiles spécifiques sont spécialement conçu en cas d’APLV et vendus exclusivement en pharmacie, tel que :
– Les préparations à base d’hydrolysat de protéines de lait de vache (PLV), sont des laits dont les protéines ont été traitées pour en supprimer le potentiel allergène, cependant, leur goût peut poser des problèmes d’acceptabilité.
– Une préparation à base de protéines de riz hydrolysées, dont les PLV sont totalement absentes. Elles ont un goût qui permet une meilleure acceptabilité que les hydrolysats de PLV.
L’APLV ne doit pas être confondue avec l’intolérance au lactose qui n’est pas une allergie. Pour plus d’informations, voici un article sur le sujet.
LE GLUTEN
Le gluten est une protéine qui se trouve dans les céréales telles que le blé, le seigle, l’avoine, le kamut, l’orge et donc également retrouvé dans les produits dérivés de ces céréales, tels que les pâtes, le boulgour, la semoule, le pain et divers produits transformés du commerce.
Si vous allaitez (ce qui est l’idéal), il est possible d’introduire au début le gluten sous forme de céréale mixé dans sa purée et vers les 6 mois lorsque votre bébé est prêt, sous forme de petites pâtes, morceaux de pain grillé, ou autres petites céréales.
Si vous n’allaitez pas vous pouvez ajouter dans le biberon de lait infantile du matin ou du soir 1 à 2 cuillères à café de céréales infantiles. Dans le commerce, ces céréales infantiles 4/5 mois sont sans gluten, or on peut prendre des céréales avec gluten dès 4 mois. Il ne faut pas se fier à l’âge indiqué sur la boîte.
LE POISSON
Le poisson doit aussi être proposé bien cuit au bébé. L’idéal est d’en proposer 2 fois par semaine en alternant les poissons maigres (cabillaud, colin, merlan…) et les poissons gras, type sardine et maquereau (en conserve), saumon, hareng… en respectant les quantités recommandées selon l’âge.
LES MOLLUSQUES ET LES CRUSTACÉS
Ces produits de la mer devront aussi toujours être bien cuits pour le bébé en respectant les quantités recommandées selon l’âge.
LE SÉSAME
Le sésame peut être proposé au bébé sous forme de purée de sésame appelé « tahini », par exemple une petite cuillère à café dans une compotes ou dans ses purées ou houmous 😊
LE SOJA
En France, il est déconseillé de consommer du soja et des produits à base de soja avant 3 ans. Pas certain dans ce cas du bénéfice de l’introduire de façon précoce et régulière pour éviter cette allergie. De plus, bien qu’elle touche davantage les nourrissons, l’allergie au soja n’est pas la plus fréquente en France et disparaît souvent naturellement à l’âge de 2 ans.
LA MOUTARDE
Dans une petite vinaigrette pour y tremper les bâtonnets de légumes !
LE CÉLERI
Un nouveau légume à introduire pour varier les goûts des purées ! Pour bébé, le céleri rave ou céleri branche se consomme plutôt cuit dans un premier temps. L’allergie au céleri en France chez les bébé est rare, elle se développe le plus souvent plus tard, par allergie croisée aux pollens d’armoise ou de bouleau.
LE LUPIN
Cette petite graine jaune plate fait partie de la famille des légumineuses. Il est possible que tu n’en consommes pas ou peu au sein de ton foyer et qu’il n’est pas très utile de l’introduire dans l’alimentation de ton bébé. D’autant plus qu’en France, l’allergie au lupin se développe plutôt chez des enfants ayant déjà une allergie à l’arachide, elle est rarement isolée.
Quels sont les enfants à risque allergique ?
Certains enfants ont plus de risque de développer une allergie dès l’enfance.
C’est le cas pour :
– Les enfants souffrant d’eczéma sévère.
– Les enfants avec au moins un parent du premier degré (père, mère, frère, sœur) qui a, ou a eu, une allergie prouvée, ou de l’eczéma. Le risque est encore plus élevé si les 2 parents sont allergiques.
– Les enfants qui ont déjà une ou plusieurs allergies.
Dans ces cas un bilan allergoloique le plus rapidement possible sera préférable avant de commencer l’introduction précoce des allergènes, à voir avec votre pédiatre.
En conclusion, comment prévenir les risques d’allergie pour votre bébé ?
Les professionnels médicaux, pédiatres, médecins généralistes, sage-femmes, obstétriciens vont vous aider à repérer si votre bébé est à risque allergique afin d’adopter une surveillance et une alimentation préventive dès sa naissance.
👉 Pour réduire le risque d’allergie alimentaire, il est recommandé d’introduire entre 4 et 6 mois les aliments identifiés comme allergènes alimentaires à haut risque, en particulier les allergies aux arachides, fruits à coques et aux œufs.
Leur consommation doit ensuite être maintenue régulièrement afin d’éviter l’effet inverse. L’introduction tardive des aliments allergènes (après 10 mois) entraînerait un risque deux fois plus élevé de développer une allergie alimentaire.
👉 Attention a ne pas exposer la peau de l’enfant aux allergènes auxquels il n’a pas encore été exposé par voie orale. Assurez-vous d’introduire tout nouvel aliment de façon orale.
Découvrir d’autres articles
Rejoignez-nous
…….Inscription…….
Vous êtes enceinte ou vous avez un enfant de moins de 3 ans ?
Vous avez un petit budget ?
