Votre bébé prend-il assez de poids ?

À quoi servent les courbes de croissance ? 📈

Les courbes de croissance sont les meilleurs outils pour surveiller et évaluer la croissance et l’état de santé général de l’enfant. Il est inutile de comparer les enfants entre eux, certains mangent très peu, tandis que d’autres ont un grand appétit. Chaque enfant a sa propre évolution et donc a ses propres courbes.

Le pédiatre enregistre à chaque visite médicale : le poids, la taille, le périmètre crânien et l’IMC sur chacune des courbes spécifiques, lui permettant de détecter rapidement toute variation de croissance au niveau des courbes par rapport aux courbes de référence , et prendre en charge d’éventuelle problème de croissance pondérale et/ou staturale. Quelle que soit sa nature : trop petit poids ou au contraire « poids supérieur à la moyenne » à la naissance,  l’important est que votre enfant évolue régulièrement en restant dans son « couloir » de départ sur ses courbes, selon ses données de naissance.
Dans le carnet de santé, des courbes différentes sont utilisées pour les garçons et les filles, étant donné qu’ils grandissent différemment.

 

Comment lire une courbe de croissance ? 🤔

Pendant les 1ers mois, il est conseillé de faire peser et mesurer régulièrement votre bébé par le professionnel de santé en charge de son suivi ou dans un centre de Protection maternelle et infantile (PMI), afin de surveiller l’évolution de sa courbe : de poids, de taille et son périmètre crânien.
 

Déviation des courbes de croissances, pourquoi et quand s’inquiéter ?

En cas de cassure ou d’accélération de la vitesse de croissance, le médecin enquête sur les anomalies potentielles en prenant en considération les différents facteurs pouvant impacter la croissance : facteurs nutritionnels, facteurs génétiques, facteurs endocriniens, facteurs métaboliques, facteurs psycho-affectif et environnement physique.

LA COURBE DE POIDS

Des variations mineures de la courbe de poids peuvent survenir en raison de différents facteurs tels que : une maladie passagère, un changement de mode de vie, de routine (exemple : entrée en crèche, déménagement). Cela peut être temporaire, mais doit être surveillé attentivement.

Cependant, une stagnation ou une baisse de la prise de poids sur plusieurs semaines, entrainant un changement de couloir dans la courbe, nécessite une prise en charge par le médecin afin qu’il puisse rapidement identifier le(s) facteur(s) en cause.

LA COURBE STATURALE (TAILLE)

Un fléchissement de la courbe staturale (croissance de la taille) témoignant d’un ralentissement de la croissance, souvent associée à une cassure ou une stagnation prolongée de la courbe de poids, peut être due à différentes pathologies nutritionnelles, hormonales ou autres. L’interprétation des mesures de taille prend également en compte la taille des parents.

LA COURBE DE CORPULENCE OU D’INDINCE DE MASSE CORPOREL (IMC)

La courbe de corpulence (c’est-à-dire de l’IMC) est un indicateur précieux. L’IMC, est une donnée relative qui permet d’analyser la prise ou la perte de poids en fonction de la taille. Deux personnes de même poids mais de taille différente auront un IMC différent. En calculant régulièrement l’IMC et en le plaçant sur la courbe de corpulence, le médecin peut détecter assez tôt une évolution anormale, comme un excès de prise de poids par rapport à la taille.  Cela permet une prise en charge plus rapide et plus simple, comparée à une situation où le surpoids est déjà installé.
Cet outil est spécifiquement recommandé pour repérer le surpoids et l’obésité chez l’enfant avant que cela ne se voit. Chez l’enfant, la croissance en taille entraîne une augmentation du poids, puisqu’il a grandi. Cependant, cette prise de poids peut ne pas être proportionnelle à l’augmentation de la taille, entraînant ainsi une variation anormale de l’IMC par rapport à la courbe de référence . Inversement, un enfant peut ne pas sembler en surpoids, mais si l’IMC augmente, cela indique que le poids augmente plus rapidement que la taille, signifiant une prise de poids trop importante par rapport au gain de  taille.
L’IMC est calculé en prenant le poids (kg) divisé par la taille au carré (m) : IMC = poids en kg / taille². Sur cette courbe de l’IMC, les zones de surpoids se trouvent au-dessus du 97e percentile, de la naissance jusqu’à l’âge de 20 ans.

⚠️ Les sigles d’alertes d’une prise de poids ou d’un surpoids sont les suivants :
👉 Changement de couloir vers le haut (prise de poids trop rapide par rapport à la taille) : Si votre enfant grossit trop vite, sa courbe de poids et son IMC augmentent plus vide que sa courbe de référence.
👉 Un rebond d’adiposité précoce  :  Au cours de la première année, un enfant prend rapidement du poids. Cette prise de poids ralentit lorsqu’il commence à marcher. Ce n’est qu’à partir de 6 ans que le poids recommence à augmenter progressivement, phénomène appelé « rebond d’adiposité ». Si la courbe de corpulence (IMC) de votre enfant remonte plus tôt, vers 3 ou 4 ans (même s’il ne paraît pas spécialement gros), on parle alors de « rebond d’adiposité précoce », pouvant indiquer un risque d’obésité. Plus le rebond d’adiposité est précoce (se fait tôt), plus le risque de devenir obèse est élevé́.
👉 Si l’IMC dépasse le 97 -ème percentile sur la courbe, on parle de surpoids.

 

 Que faire lors d’une cassure de la courbe de poids ? 🤔

 Lorsqu’il y a une diminution ou une stagnation de la courbe de poids durable , le médecin effectue des analyses complètes pour détecter la ou les causes de cette rupture. La cause principale reste généralement une alimentation insuffisante en calorie, pouvant être causé à la suite d’une pathologie. Pour rétablir la courbe dans son « bon » couloir, une prise en charge de la pathologie, si elle est présente, ainsi qu’une prise en charge nutritionnelle, est nécessaire. –

🔍  Zoom sur l’analyse de la consommation alimentaire du bébé en cas de perte de poids :

Avant l’âge d’un an, et plus particulièrement avant 6 mois, la première étape consiste à réévaluer l’apport lacté de bébé, car le lait constitue l’aliment principal pendant cette période. Il est important de rappeler que l’apport lacté recommandé avant l’âge de 6 mois se situe entre 600 et 900 ml par jour. Si le bébé est allaité, il est essentiel de consulter un professionnel de santé connaissant très bien l’allaitement pour comprendre pourquoi le transfert de lait pourrait être insuffisant.
Ensuite, il est crucial d’examiner la composition des repas et des aliments consommés par le bébé. Les matières grasses végétales (telles que l’huile de colza, de noix riches en oméga 3), ainsi que les féculents (produits céréaliers, pommes de terre, etc.), font partie des composants de l’alimentation qui fournissent le plus d’énergie. Par conséquent, il est primordial de s’assurer que le bébé en consomme suffisamment, voir même d’augmenter la quantité, exemple : proposer 2 cuillères à café d’huile dans les repas de bébé ou dans les pots industriels à la place d’une seule !
Attention en revanche à ne pas donner des aliments trop gras, trop salés, trop sucrés pour que votre bébé grossisse.

 

Que faire si votre enfant est en surpoids ? 🤔

Lorsqu’un enfant est en surpoids, le médecin recherche les causes possibles (génétiques, psychologiques, hormonales, ou autres pathologies).  Une prise en charge de la pathologie, si elle est présente, ainsi qu’un suivi nutritionnel et une augmentation de l’activité physique adaptée à l’âge de l’enfant peuvent être nécessaires pour stabiliser la prise de poids.
En grossissant moins, tout en continuant de grandir, l’IMC diminuera progressivement, permettant à votre enfant de retrouver une corpulence adaptée. Une réduction de l’exposition aux écrans favorisera la mobilité de votre enfant, augmentant ainsi ses dépenses énergétiques.

Les conseils nutritionnels (alimentation et activité physique) doivent être adaptés individuellement en fonction de l’âge et de la situation de votre enfant. Il est donc conseillé de consulter une diététicienne spécialisée en pédiatrie afin d’assurer un suivi optimal.

 

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