Végétarienne et enceinte : y a-t-il un risque ?

Le régime végétarien pendant la grossesse

Le régime végétarien consiste à exclure de son alimentation toutes les chaires animales, c’est-à-dire la viande, la volaille. Cependant, le poisson et les fruits de mer peuvent parfois être acceptés. Les produits laitiers et les œufs, quant à eux, sont autorisés. Mais y a-t-il un risque pour la santé de la maman et celle du bébé ? Quels sont les conseils à suivre pour éviter les carences ? On répond à vos questions dans cet article.

Y a-t-il un risque pour la santé de la maman et celle du bébé ?

Il est possible de suivre un régime végétarien en projet de grossesse ou si vous êtes enceinte. Seulement, il faut faire attention à l’apport en protéines, en fer, en vitamine B12, et en iode.
Tous peuvent être compensés à travers une alimentation équilibrés avec toutefois une limite concernant la vitamine D, dont la supplémentation systématique pour toutes les femmes enceintes est conseillée.

Si vous avez un projet de grossesse ou êtes enceinte et que vous suivez un régime végétarien, le mieux est d’en parler au médecin ou à la sage-femme qui vous suit pour qu’il puisse vous accompagner. Une supplémentation médicamenteuse est indiquée uniquement en cas de carence.

Comment éviter les carences ?

LES PROTÉINES

Les besoins en protéines d’une femme enceinte augmentent à partir du deuxième trimestre.
Pour diversifier l’apport de protéines chez les personnes végétariennes, une complémentarité des protéines végétales entre les légumineuses et les céréales (un dhal de lentilles avec du riz, de la semoule et des pois chiches dans un couscous sans viande, des haricots rouges avec du maïs) sera importante, ainsi qu’une portion de produit laitier ou des œufs, voire du poisson ou des crustacés si vous en mangez.

LE FER

Pendant la grossesse, le besoin en fer augmente considérablement surtout à partir du deuxième trimestre. une attention particulière doit être apporté sur ce nutriment en cas de végétarisme. Une supplémentation médicamenteuse est indiquée uniquement en cas d’anémie par carence en fer. En dehors de cette situation, la supplémentation systématique n’est pas indiquée et n’est pas sans risque.

Privilégier : les oeufs, légumes secs, le soja (sans dépasser la dose d’un produit par jour, et ce, même en dehors de la grossesse), fruits oléagineux (amande, noix, pistache).
Pour en savoir plus, consultez notre article Tout savoir sur le fer.

LA VITAMINE B12

Chez les femmes enceintes, la couverture des besoins en vitamine B12 est essentielle. Elle est indispensable pour le fonctionnement du système nerveux, la production des cellules sanguines, la synthèse de l’ADN et la production d’énergie dans les cellules.

Les nouveau-nés ont des réserves limitées, en particulier si le statut maternel et les apports pendant la grossesse sont faibles. La vitamine B12 se trouve uniquement dans les produits d’origine animale : viande, poissons, fruits de mer, œufs, et en plus faible quantité dans les produits laitiers.

L’IODE

L’iode est un oligo-élément qui peut être apporté en quantité insuffisante chez les personnes végétariennes, en particulier en cas de végétalisme (=régime alimentaire qui exclus tous les aliments provenant des animaux). Une déficience en iode lors de la grossesse, même limitée, peut perturber les paramètres fonctionnels thyroïdiens de la mère et la maturation du cerveau du fœtus.
Les apports en iode chez les végétariens peuvent être comblés par les œufs, poissons, pain et sel iodé. Une supplémentation médicamenteuse en iode peut être envisagée chez les femmes enceintes végétariennes en fonction de l’état de leur statut en iode.

Conclusion

Une alimentation végétarienne pendant la grossesse peut couvrir les besoins nutritionnels essentiels de la femme enceinte, à condition d’être bien équilibrée.

Pour plus d’informations : consultez l’article suivant : Par quoi remplacer la viande lors de la grossesse ?

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